Brahms – Schumann: Simon Peguiron & Guy Bovet à l’Orgue Walcker de la Collégiale de Neuchâtel

CD1:
Johannes BRAHMS: 11 Chorale Preludes, Op. Posth. 122: I. Mein Jesu, der du mich zum Lustspiel – II. Herzliebster Jesu, was hast du verbrochen – III. O Welt, ich muß dich lassen – IV. Herzlich tut mich erfreuen – V. Schmücke dich, o liebe Seele – VI. O wie selig seid ihr doch, ihr Frommen – VII. O Gott, du frommer Gott – VIII. Es ist ein Ros’ entsprungen – IX. Herzlich tut mich verlangen I – X. Herzlich tut mich verlangen II – XI. O Welt, ich muß dich lassen – Prelude and Fugue, WoO 9: I. Prelude – II. Fugue – Chorale Prelude and Fugue on « O Traurigkeit, o Herzeleid », WoO 7: I. Prelude – II. Fugue – Fugue in A-Flat Minor, WoO 8 – Prelude and Fugue in G Minor, WoO 10: I. Prelude – II. Fugue.

Simon Peguiron à l’Orgue Walcker de la Collégiale de Neuchâtel.

https://www.collegiale.ch/concerts-simon-peguiron

CD2:
Robert SCHUMANN: 6 Fugues on B.A.C.H., Op. 60: I. Langsam – II. Lebhaft – 4 Skizzen für den Pedalflügel, Op. 58: I. Nicht schnell und sehr markiert (C Minor) – II. Nicht schnell und sehr markiert (C Major) – III. Lebhaft (F Minor) – IV. Allegretto (D-Flat Major) – 6 Fugues on B.A.C.H., Op. 60: III. Mit sanften Stimmen – IV. Mässig doch nicht zu langsam – 6 Studien in kanonischer Form, Op. 56: I. Nicht zu schnell (C Major) – II. Mit innigem Ausdruck (A Minor) – III. Andantino (E Major) – IV. Innig (A-Flat Major) – V. Nicht zu schnell (B Minor) – VI. Adagio (B Major) – 6 Fugues on B.A.C.H., Op. 60: V. Lebhaft – VI. Mässig, nach und nach schneller.

Guy Bovet à l’Orgue Walcker de la Collégiale de Neuchâtel.

https://guybovet.org

L’instrument

L’orgue de la Collégiale de Neuchâtel date de 1870 et fut construit, dans le cadre de la restauration de l’édifice sous la responsabilité de l’architecte Léo Châtelain, par le célèbre facteur d’orgues Eberhard Friedrich Walcker (1794-1872), auteur de 274 orgues dans le monde entier (dont 17 en Suisse). La firme existe encore et compte plus de 3000 instruments à son actif. De nos jours, il ne reste que huit orgues Walcker de ce style, intacts ou restaurés, dont six en Allemagne et deux en Suisse (Baulmes, près d’Orbe VD, et Neuchâtel). C’est dire la valeur historique et artistique de l’orgue enregistré dans le présent document.

Mais le respect des instruments de musique anciens est un phénomène relativement récent. En 1952, l’organiste Samuel Ducommun fit fortement agrandir l’orgue, le portant des 27 jeux initiaux à 45 et changeant radicalement son esthétique. Heureusement, les moyens disponibles étaient modestes : on dut donc conserver une grande partie du matériel sonore et de la mécanique.

De nombreuses pannes et défauts imposèrent la décision de la création d’un nouvel orgue inspiré par Guy Bovet, successeur de Ducommun, réalisé par la manufacture neuchâteloise Saint-Martin. Il fut achevé en 1996 et s’avéra être un chef-d’œuvre. Pendant ce temps, l’orgue Walcker resta muet, car son classement comme monument historique interdisait de le supprimer.

Une nouvelle restauration de la Collégiale entière, terminée en 2022, remit sur le tapis celle de l’orgue ancien. Plusieurs expertises furent réalisées et un groupe indépendant, nommé La Walckérie, se mit au travail pour rassembler les fonds nécessaires à la restitution de l’instrument dans son état d’origine de 1870, avec l’aide de la Loterie Romande, de la Confédération, du Canton et de la Ville de Neuchâtel ainsi que de nombreux mécènes.

Le facteur d’orgues français Pascal Quoirin, qui allait être l’un des auteurs de la restauration de l’orgue de Notre-Dame de Paris, fut choisi pour effectuer les travaux de réhabilitation de l’instrument, qui fut inauguré en avril 2022 par Simon Peguiron, organiste titulaire de la Collégiale, et Guy Bovet, ancien titulaire. La Collégiale de Neuchâtel possède ainsi deux grands instruments de valeur, qui permettent de jouer de manière authentique tout le répertoire de la musique d’orgue.

CD 1626-1627 Booklet.pdf