Handel: Andante in A Minor, HWV 412 – Violin Sonatas – Roger Elmiger – Micheline Mitrani
30-505
Handel: Violin Sonatas – Andante in A Minor, HWV 412 – Roger Elmiger – Micheline Mitrani
George Frideric HANDEL: Andante in A Minor, HWV 412 – Violin Sonata in A Major, Op. 1, No. 3, HWV 361: I. Andante – II. Allegro – III. Adagio – IV. Allegro – Violin Sonata in G Major, HWV 358: I. Allegro – II. Adagio – III. Allegro – Violin Sonata in G Minor, Op. 1, No. 6, HWV 364a: I. Andante larghetto – II. Allegro – III. Adagio – IV. Allegro – Violin Sonata in D Minor, HWV 359a: I. Grave – II. Allegro – III. Adagio – IV. Allegro – Violin Sonata in D Major, Op. 1, No. 13, HWV 371: I. Affettuoso – II. Allegro – III. Larghetto – IV. Allegro
Roger Elmiger, violon – Micheline Mitrani, clavecin. (nos albums de Roger Elmiger)
Jusqu’à une période récente, on connaissait six sonates pour violon de Handel (1685-1759). Les sérieuses recherches menées ces dernières années (Stanley Sadie, Anthony Hicks, Terence Best) ont révélé que, sur ces six sonates, seulement deux sont authentiques (en la majeur et en ré majeur). À celles-ci s’ajoutent deux autres sonates, incontestablement du compositeur, mais attribuées depuis les premières éditions au hautbois (en sol mineur) et à la flûte (en ré mineur), ainsi qu’une troisième (en sol majeur) ignorée par les éditeurs, qui, par ses caractéristiques, ne peut être qu’une sonate pour violon.
Il y a donc cinq sonates pour violon authentiques. Toutes existent en manuscrits autographes conservés soit au Fitzwilliam Museum, soit à la British Library. La confusion relative aux sonates de Handel trouve son origine dans les premières éditions. Vers 1730, une première édition pirate de John Walsh sous le nom de Jeanne Roger d’Amsterdam comprenait 12 sonates pour flûte traversière, flûte à bec, hautbois et violon (par la suite intitulée Opus I). Deux ans plus tard, Walsh, devenu l’éditeur attitré de Handel, sortait une édition révisée ; cependant, de nombreuses erreurs subsistaient. Pour des raisons commerciales, deux sonates apocryphes furent ajoutées aux dix originales dans chaque recueil, pour atteindre le nombre de douze sonates, selon l’usage de l’époque. En outre, pour répondre à la popularité croissante de la flûte traversière, l’éditeur transposa certaines sonates pour cet instrument (ainsi, la sonate pour violon en ré mineur parut en mi mineur pour la flûte). L’attribution erronée au hautbois de la sonate pour violon en sol mineur date également de ces publications. Seule la sonate en la majeur—en raison de la présence de doubles cordes (dans le 2e et le dernier mouvement)—reste fidèle au violon.
L’édition des sonates, préparée par F. Chrysander pour la Händel-Gesellschaft en 1879, compliqua encore la situation. Bien qu’il publie pour la première fois la sonate pour violon en ré majeur, il se base essentiellement sur les éditions précédentes. C’est cette version que tous les éditeurs ont reprise, perpétuant ainsi, jusqu’à récemment, les mêmes erreurs. Les méthodes modernes d’examen de l’écriture et du papier, ainsi qu’une étude approfondie de l’œuvre complète de Handel, ont permis de rétablir la vérité.
La sonate en sol majeur, publiée pour la première fois en 1983 (Terence Best, G.F. Handel, Les sonates complètes pour violon et basse continue), est une œuvre de jeunesse, datant probablement du début de la période italienne de Handel (vers 1707). Elle n’est attribuée à aucun instrument. À l’avant-dernière mesure du finale se trouve un passage curieux écrit à l’extrême aigu, clairement noté par le compositeur, qui ne peut être réalisé que par un violon.
La sonate en la majeur date des années 1724-1726. Elle met en valeur toutes les possibilités expressives du violon.
Les sonates en sol mineur et en ré mineur, composées vers 1720-1724, sont d’une grande richesse d’invention mélodique. Il semble qu’elles aient été conçues pour former une paire : l’autographe de la première porte en tête « Violino Solo » ; elle est suivie, sur la même page, par la sonate en ré mineur intitulée « Sonata 2 ». Le début de la sonate en sol mineur rappelle l’Andante de la Water Music (suite en fa majeur).
La majestueuse sonate en ré majeur est une œuvre tardive, composée entre 1749 et 1751. Dernière sonate pour instrument solo écrite par Handel, elle n’a pas été publiée de son vivant. Handel a emprunté le finale de cette sonate pour en faire la sinfonia (annonçant l’apparition de l’ange) au troisième acte de Jephtha. Pour adapter la pièce aux exigences de l’orchestre, il coupa trois courts passages (marqués au crayon dans l’autographe). Cette version raccourcie a été copiée dans la partition d’orchestre de l’oratorio par J.C. Smith, l’assistant de Handel, et une partie d’alto y a été ajoutée par le compositeur. C’est cette version raccourcie que Chrysander reprit quand il publia la sonate en 1879, et qui subsista jusqu’aux récentes éditions. Quelle était la préférence de Handel pour le finale de sa sonate ? Nul ne le sait encore… Pour notre part, nous avons choisi, pour sa cohérence et son élan, la version avec coupures telle qu’elle apparaît dans Jephtha.
Le fragment inédit en la mineur (autographe au Fitzwilliam Museum) Nommé désormais Andante in A Minor, HWV 412, est peut-être l’adagio inspiré d’une sonate. La première phrase s’apparente au thème de «l’Offrande Musicale».









Afficher les commentaires
Aucun commentaire