Fanfare ER Inf Mont 10/82, Pierre-Marie Solioz | VDE-GALLO

Bernstein: West Side Story, Selections for Orchestra – Verdi: La Traviata, Act 1, Prelude – Works for Brass Band – Fanfare ER Inf Mont 10/82, Pierre-Marie Solioz

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John CARR: Glemdene – Arthur NEY: Trompeterruf – Darrol BARRY: Skyline – Trevor SHARPE: Prelude to a Festival – Goff RICHARDS: The European – Louis SALAMIN: Rochefort – Manuel de FALLA: El amor brujo: Ritual Fire Dance (Arr. by Allan Street) – Leonard BERNSTEIN: West Side Story: Selections for Orchestra (Arr. by Stepen Sondheim) – Giuseppe VERDI: La Traviata, Act 1: Prelude (Arr. by Drake Rimmer) – Willy BLASER: Diane des artistes.

Fanfare ER Inf Mont 10/82, Pierre-Marie Solioz, direction.


Propos en marge du meeting européen de fanfares militaires par l’adjudant sous-officier Pierre-Marie Solioz
Bref aperçu historique de la genèse des ensembles militaires

La musique est aussi ancienne que le monde; dès la création de celui-ci, les éléments composant l’univers agissent et se meuvent d’après un ordre et un rythme déterminés. Attaché aux principes élémentaires, le rythme a précédé toute manifestation sonore organisée et s’est traduit par la danse. Dès les temps les plus reculés, les éléments naturels, tels que: battement des mains, chocs de pierres, de morceaux de bois ainsi que les cris, furent les instruments utilisés lors de cérémonies et ils en scandèrent les danses.

L’apparition et le développement d’instruments, tels que le roseau, l’os troué, le coquillage, produisant tout d’abord des sons grossiers et par la suite un début d’échelle musicale, ont indubitablement dû inciter les chanteurs à imiter et à émettre de nouveaux sons. Les phénomènes musicaux se sont développés presque identiquement chez tous les peuples. Ces germes étaient associés aux danses rituelles, on leur attribuait des pouvoirs magiques: le succès à la chasse, la guérison, l’évocation des esprits et, certainement, la victoire sur le champ de bataille. L’homme, au moyen de son organe vocal ou d’instruments, cherche à exprimer ses sentiments, ses émotions. Ceux-ci peuvent être communiqués, mieux que par tout autre art, par l’intermédiaire expansif et sensitif de la musique. Elle canalise ou traduit nos états d’âme, d’esprit, notre agressivité, et semble particulièrement apte à révéler nos sentiments.

L’usage de la musique sera l’un des éléments persuasifs utilisés par les armées. Son effet est d’ordre psychologique. Elle a la faculté de susciter les sentiments belliqueux, d’exalter le courage, la bravoure, de créer l’émulation, d’atténuer la crainte au combat.

Par son rythme, elle favorise également la marche du soldat. C’est elle encore qui meuble les loisirs et réconforte le moral. Les souverains, les philosophes et les guerriers de tous les temps, de tous les pays, avaient remarqué cette action de la musique sur le comportement. Ainsi, quelles que soient l’époque et la contrée, on voit la musique intervenir au sein des armées. Ici rude, brute, grossière, se traduisant par des cris sauvages, par des bruits étranges, par des instruments discordants, là, choisie, réglée et appropriée à sa destination, pleine d’harmonie, de solennité, selon qu’il s’agit d’une ère de barbarie ou d’une ère de civilisation.

Pierre-Marie Solioz

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