Sonates françaises - Saskia Lethiec - Jérôme Granjon | VDE-GALLO

Fauré – Saint-Saëns – Franck – Sonates Françaises – Saskia Lethiec, violon – Jérôme Granjon, piano

VEL1654

Gabriel FAURÉ: Violin Sonata No. 1 in A Major, Op. 13: I. Allegro molto – II. Andante – III. Allegro vivo – IV. Allegro quasi presto – Camille SAINT-SAËNS: Violin Sonata No. 1 in D Minor, Op. 75: I. Allegro agitato – Adagio – II. Allegretto moderato – Allegro molto – César FRANCK: Violin Sonata in A Major, FWV 8: I. Allegretto ben moderato – II. Allegro – III. Recitativo-Fantasia. Ben moderato – IV. Allegretto poco mosso.

Saskia Lethiec, violon (www.saskialethiec.com)Jérôme Granjon, piano (www.jerome-granjon.com)

Prise de son: Etienne Collard (www.etiennecollard.org)


Ce disque, c’est comme un moment de l’histoire de la musique qui revient ?

Oui un petit peu. Pour les musiciens français que nous sommes, il y a artistiquement quelque chose de bouleversant à songer à ce qui est advenu pour la musique de notre pays au lendemain des tragédies de 1870 et 71. Dans la Troisième République balbutiante, quelques compositeurs talentueux emmenés par un Camille Saint-Saëns plein d’énergie, ont entrepris de contester à la création austro-allemande sa suprématie sur le terrain même de la grande musique sérieuse. Johannes Brahms n’avait pas eu complètement tort de prétendre «Es gibt kein französischer Komponist», tant la musique post beethovénienne et l’opéra italien dominaient à Paris sous le second Empire. La musique symphonique nationale y était peu de chose, mais c’était vrai aussi de la musique de chambre, alors que seule comptait vraiment la scène lyrique. Il y a eu comme un printemps de la création en France lorsqu’a été fondée la Société Nationale de Musique en 1871.

Mais dites-nous plus précisément pourquoi ces trois sonates ?

D’abord nous chérissions déjà la sonate de Franck. C’est avec elle que nous avons commencé notre collaboration comme duo, il y a maintenant de nombreuses années. Elle nous réunit profondément. Dans sa magnifique architecture, dans la passion qui la traverse de bout en bout, c’est pour nous une œuvre d’une portée universelle. Ensuite nous avons été frappés de voir que dans l’élan de cette période de renaissance musicale, au milieu d’une floraison de musique de chambre, ces trois sonates, parmi les plus belles de la musique française, ont surgi sur une période finalement assez brève. Elles ont d’ailleurs rapidement pris place comme autant de sommets du répertoire pour violon et piano, même si celle de Saint-Saëns est aujourd’hui moins jouée que les deux autres. Au-delà de leurs identités très fortes et de leurs différences, qui sont d’ailleurs à l’image des personnalités de leurs créateurs, liés mais tellement différents, elles dialoguent esthétiquement par un esprit, une forme et les influences croisées que l’on trouve entre elles.



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