Mozart - Beethoven - Italian Classical Consort | VDE-GALLO

Mozart – Beethoven: Quintets for Piano and Winds – Italian Classical Consort

GALLO CD-1714

Wolfgang Amadeus MOZART: Quintet in A-Flat Major, K 452: I. Largo-Allegro moderato – Quintet in A-Flat Major, K 452: II. Larghetto – Quintet in A-Flat Major, K 452: III. Allegretto – Rondo Fragments, K. Anh. 88 (K. 581a) * – Ludwig van BEETHOVEN: The Creatures of Prometheus, Op. 43: No. 14 Solo della Signora Cassentini ° – Piano Quintet in E-Flat Major, Op. 16: I. Grave-Allegro ma non troppo – Piano Quintet in E-Flat Major, Op. 16: II. Andante cantabile – Piano Quintet in E-Flat Major, Op. 16: III. Rondo (Allegro ma non troppo).

Italian Classical Consort:
Guido Toschi, hautbois • Luigi Magistrelli, clarinette et cor de basset • Anna Maria Barbaglia, basson • Alfredo Pedretti, cor • Sumiko Hojo, piano

Claudia Bracco, piano ° Arion String Quartet * (Plamen Dimitrov, Antonello Molteni, violons, Antonina Antonova, alto, Fabio Storino, violoncelle)


Les membres de l’Italian Classical Consort sont professeurs dans différents conservatoires italiens et exercent une activité de musiciens d’orchestre. Ils ont été membres ou renforts dans les meilleurs orchestres, particulièrement en Italie du Nord. Ils ont joué de la musique de chambre et donné des masterclasses dans la plupart des villes italiennes, dans divers pays européens, aux États-Unis, en Chine et au Japon. Ils ont également été très actifs dans l’enregistrement de CD pour nombre de labels internationaux.

L’Italian Classical Consort se consacre tout particulièrement à la période classique et au début de la période romantique, en reproduisant les pratiques d’interprétation d’alors.

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Il ne fait aucun doute que Mozart, avec son inspiration unique de génie, expérimentait de nouvelles combinaisons instrumentales avec des résultats impressionnants. Il n’est pas étonnant que la clarinette, qu’il aimait tant (voir ses deux chefs-d’œuvre, le Quintette K 581 et le Concerto K 622), ait souvent été un instrument utilisé pour ses expériences nouvelles. Son Trio Kegelstatt K 498 avec clarinette, alto et piano en fait partie.

Le Quintette K 452 avec piano et vents, à l’exclusion de la flûte qu’il n’aimait pas particulièrement, est venu un peu avant le trio et a été hautement loué par le compositeur lui-même, qui l’a défini dans une lettre écrite à son père (où il cite également ses deux concertos pour piano K 450 et 451 écrits dans la même période) comme la meilleure composition qu’il ait jamais écrite à l’époque. La qualité de cette œuvre magnifique est en effet telle que l’on peut la comparer à ses concertos pour piano les plus célèbres (K 466, K 482, K 488, K 491 et K 595 pour n’en citer que quelques-uns). En fait, l’écriture de ce quintette est clairement conçue comme une sorte de concerto pour piano où l’accompagnement est assuré par quatre vents seulement. En revanche, dans ses concertos pour piano, les vents sont traités comme des instruments concertants, alternant toujours les phrases du piano avec des figurations thématiques significatives. Dans ce Quintette K 452, la forme sonate typique est présente avec une brève introduction majestueuse, suivie d’un allegro serein et plein d’esprit où le piano entretient de charmantes conversations avec ses partenaires. L’Adagio contient de beaux thèmes méditatifs et l’allegro a une forme de rondo, avec des passages joyeux et d’autres caractéristiques présentes dans ses concertos pour piano.

Le Fragment K 581A est un élément inachevé, complété à l’époque moderne par différents compositeurs. J’ai choisi celui du compositeur français F. Laloe. Le thème de l’air de Ferrando de l’opéra Così fan tutte a été utilisé dans ce fragment, qui nécessiterait une clarinette basse en la, n’ayant cependant que quelques notes graves à produire. Dans l’opéra, deux clarinettes basses en si bémol, très inhabituelles et presque jamais utilisées auparavant, font partie de l’orchestre.

La partie de cor de basset solo obligato du ballet de Beethoven Les créatures de Prométhée (1801) a été destinée à un clarinettiste et cor de basset viennois, Joseph Friedlowsky (1777-1859), membre du Tonkünstlerverein de Vienne. Il a également arrangé la Sonate pour cor de Beethoven pour cor de basset. Ce beau et efficace duo avec hautbois et cor de basset (appelé Solo della signora Cassentini), accompagné par l’orchestre, comporte des parties hautement mélodiques et virtuoses. Le Quintette op. 16 de Beethoven datant de 1796 et 1797, dédié au Prince Joseph zu Schwarzenberg, a été adapté plus tard par son auteur lui-même pour piano et cordes afin d’offrir de meilleures possibilités d’interprétation à l’œuvre. L’idée du compositeur est clairement d’imiter le quintette de Mozart, écrit plus tôt. La structure formelle et les tonalités des trois mouvements sont identiques à celles du quintette de Mozart, avec un style classique tardif. Dans ce quintette, l’écriture pianistique est encore plus virtuose, en particulier dans le dernier mouvement. Ces deux œuvres sont de véritables joyaux et des chefs-d’œuvre à classer dans la catégorie de la musique de chambre exceptionnelle. D’autres compositeurs, dont Pleyel, von Lannoy, Witt, Grund, Splinder, Verrey, ont voulu par la suite imiter ces deux quintettes uniques avec la même combinaison instrumentale, sans bien sûr atteindre le même niveau !

Luigi Magistrelli

CHF 19.50

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