Widerkehr: Duo Sonata No. 2 in C Major - Beethoven: Septet, Op. 20: Adagio - Donizetti: Oboe Sonata in F Major - Mozart: Sonata in F Major, K. 376 - Omar Zoboli, Hautbois - Giorgio Cerasoli, Fortepiano

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Widerkehr: Duo Sonata No. 2 in C Major - Beethoven: Septet, Op. 20: Adagio - Donizetti: Oboe Sonata in F Major - Mozart: Sonata in F Major, K. 376 - Omar Zoboli, Hautbois - Giorgio Cerasoli, Fortepiano

GALLO CD-1752

Jacques WIDERKEHR: Duo Sonata No. 2 in C Major: I. Allegro – II. Minuet – III. Adagio sans lenteur – IV. Allegro – Ludwig van BEETHOVEN: Septet in E-Flat Major, Op. 20: II. Adagio cantabile (Arr. for Oboe and Piano By Giuseppe Gariboldi) – Gaetano DONIZETTI: Oboe Sonata in F Major, A 504 – Wolfgang Amadeus MOZART: Violin Sonata in F Major, K. 376 (Arr. for Oboe By Omar Zoboli): I. Allegro – II. Andante – III. Rondo, Allegro Grazioso.

Omar Zoboli, hautbois https://www.omarzoboli.ch/
Giorgio Cerasoli, Fortepiano www.giorgiocerasoli.it


Jacques Widerkehr (1759–1823),

Jacques Widerkehr (1759–1823), Compositeur alsacien de l’époque classique, s’est illustré par ses œuvres de musique de chambre d’une grande finesse. La Duo Sonata No. 2 en do majeur pour hautbois et basse continue, interprétée ici par Omar Zoboli, révèle toute la subtilité de son écriture, entre rigueur formelle et charme galant. Influencé par les maîtres viennois comme Haydn, Widerkehr développe un langage propre, où le hautbois dialogue avec élégance dans un style typiquement français.

Le hautbois dans l’univers beethovénien

Le hautbois a-t-il vraiment fait son apparition dans le salon de Beethoven ? Il est certain qu’il entrait régulièrement dans les pièces où le musicien allemand créait ses compositions. Ludwig van Beethoven, en plus de réserver une place de choix à l’instrument à anche dans ses œuvres orchestrales (il suffit de rappeler les solos au début de la Marche funèbre, dans la Symphonie Héroïque, et lors de la reprise du premier mouvement de la célèbre Cinquième Symphonie), l’a voulu parmi les protagonistes de plusieurs de ses compositions de chambre : du Quintette pour piano et instruments à vent au Trio op. 87 (où deux hautbois dialoguent avec un cor anglais), jusqu’à l’extraordinaire Octuor op. 103.

Pour le Trio op. 87 et les Variations sur un thème de Don Giovanni de Mozart WoO 28, Beethoven avait probablement à l’esprit les frères Johann, Franz et Philipp Teimer, célèbres interprètes de Bohême dont la longue activité s’est achevée en 1796, année où Johann et Franz, quasi certainement les hautboïstes du trio, sont décédés.

Le salon comme espace privilégié de la musique de chambre

Mais revenons au salon pour rappeler comment la production de musique de chambre a été conçue – encore à l’époque de Beethoven – principalement pour des représentations domestiques, précisément dans ces salons de l’aristocratie et de la haute bourgeoisie qui, dans toute l’Europe, accueillaient des représentations réservées aux résidents et à leurs invités. Aux théâtres et aux salles de concert, en effet, les programmes destinés aux ensembles orchestraux étaient essentiellement réservés.

Diversité du répertoire salonard européen

Le répertoire qui circule dans les salons européens, évidemment différent selon que l’on se trouve à Vienne, à Paris ou en Bohême, par exemple, est extraordinairement large. Il était donc possible de rencontrer une multitude de compositeurs moins connus aujourd’hui, mais qui s’inspiraient du même langage musical que les musiciens les plus célèbres, à savoir Haydn, Mozart et Beethoven. Une comparaison gastronomique est éclairante : la richesse des ingrédients utilisés était partagée par un grand nombre de cuisiniers, chacun développant ensuite des recettes selon son goût et son inventivité.

C’est pourquoi même les œuvres de musiciens comme, par exemple, Jacques Christian Michel Widerkehr (1759-1823), sur lequel nous reviendrons, Friedrich Theodor Fröhlich (1803-1836) ou Carl Anton Philipp Braun (1788-1835) ne sont pas rares à contenir des passages, des solutions harmoniques, des traits stylistiques qui peuvent être reconnaissables pour ceux qui connaissent le style classique de la triade la plus connue. À ce stade, il ne s’agit pas de découvrir qui a copié et qui a été copié, car chaque artiste avait pour référence le même vocabulaire musical utilisé non seulement par Haydn, Mozart, Beethoven, mais aussi par de nombreux autres collègues.

Widerkehr : entre influence beethovénienne et création personnelle

On ne s’étonnera donc pas que les deux premières harmonies par lesquelles s’ouvre la Première Symphonie de Beethoven se retrouvent au début du deuxième des Trois Duos pour piano et violon ou hautbois de Jacques Widerkehr, composés vers 1794 et publiés par Érard en 1817. Né à Strasbourg, peut-être élève de Franz Xavier Richter, le Français, grâce à ses études de violoncelle, joue régulièrement à Paris à partir de 1783 avec l’orchestre de la Loge olympique et avec celui des Concerts spirituels, mais sans être permanent dans l’ensemble. Ses principales activités, jusqu’à la Révolution, semblent donc être l’enseignement musical et la composition.

C’est la mode des symphonies concertantes qui fait la renommée de Widerkehr : pendant la Révolution et le Consulat, son nom apparaît fréquemment dans les programmes de concert. Les parties solistes de nombreuses pièces dont il est l’auteur sont écrites principalement pour des instruments à vent (clarinette, flûte, hautbois, basson ou cor) et sont destinées aux premiers musiciens de Paris. À l’instar de ces symphonies concertantes, considérées parmi les meilleures en circulation à l’époque dans toute l’Europe, sa musique de chambre révèle un style lumineux, précis dans les détails et riche dans la combinaison des effets harmoniques. Ces caractéristiques se retrouvent également dans le Deuxième Duo pour piano et violon ou hautbois, en do majeur et en quatre mouvements, alors que la sonate classique n’en contient généralement que trois : deux allegros (dont le premier est de forme sonate et le second en rondeau) encadrent un brillant menuet, désormais très proche du scherzo des symphonies, puis un mouvement lent, particulièrement expressif.


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