Gustave DORET: Quintette pour cordes et piano: I. Allegro risoluto e con calore – II. Intermezzo. Andante commodo – III. Lento e espressivo – IV. Finale. Allegro con fuoco – Frank MARTIN: Pavane couleur du temps – Fritz BACH: Poème: I. Jeunesse – II. Amour – III. Bonheur, Joyeux – IV. Douleurs, Tristesses – V. Luttes.

Adalberto Maria Riva, piano – Melos Ensemble Wien.

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La vie musicale en Suisse romande connaît un développement considérable dans les années 1880 et voit peu à peu l’émergence de jeunes compositeurs et
interprètes autochtones.

C’est le cas de Gustave Doret (1866-1943) qui, après avoir travaillé à Berlin, devient l’élève de Jules Massenet à Paris. Il s’y établit jusqu’à la seconde guerre mondiale et exerce une activité de chef d’orchestre qui l’amène à diriger, en 1894, la création du Prélude à l’après-midi d’un
faune de Claude Debussy.

Doret est aujourd’hui connu comme l’un des bardes de la Romandie, à l’instar d’un Jaques-Dalcroze, d’un Bovet ou d’un Boller. Si maints extraits de ses Fêtes des Vignerons, de ses musiques de scène pour le théâtre du Jorat, voire de son opéra Les Armaillis, sont restés dans la mémoire musicale locale, les autres aspects de sa production ont été occultés par le volet « populaire » de son œuvre, notamment ses rares partitions instrumentales.

En 1924, Doret avait composé un Quatuor à cordes à l’intention du Quatuor du Flonzaley, ensemble fondé à l’initiative du banquier américano-suisse Edouard De Coppet. A la demande de son grand ami, le pianiste Ignacy Paderewski, il entreprend sur la lancée un Quintette pour piano et cordes qu’il achève en 1925. L’œuvre est caractéristique de son langage, où une sombre éloquence voisine avec des moments plus sereins, semblant puiser aux sources du chant populaire.

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